Les staffs du CAAP-TUJITEGEMEE à WALIKALE viennent d’être renforcés en capacité sur la protection contre l’exploitation et abus sexuels. Sachant que le Programme Alimentaire Mondial, PAM, notre partenaire est l’une des organisations qui promeut la dignité et les valeurs humaines dans toutes ses zones d’intervention, nos équipes déployées partout en RDC sont outillées sur la prévention et la protection.
Les thématiques sur la PEAS leur permettent de respecter les principes humanitaires, éviter toute forme d’abus et de harcèlement entre collègue et surtout de traiter avec dignité les bénéficiaires des actions humanitaires. Nos staffs s’engagent à dénoncer les cas des abus, exploitation et harcèlements sexuels dans la communauté et ne doivent en aucun cas en être auteur n’y en être impliqué.
Pendant une session de formation au bureau CAAP-TUJITEGEMEE de Walikale centre, Christophe MUTAKA, expert Genre de notre organisation est revenu sur les risques que court un agent d’une organisation humanitaire qui ne respecte pas les principes humanitaires. Cette session de conscientisation a été à la base des échanges et discussions.
Un humanitaire ne participera pas aux abus et n’en sera pas auteur
Les participants à cette vive discussion ont échangé sur plusieurs cas observés dans le territoire de WALIKALE mais non-dénoncés, non-documentés et dont les auteurs n’ont jamais été sanctionnés.
« En vous livrant dans des pratiques interdites, vous-vous exposez, vous exposez l’image de votre organisation et vous risquez de perdre votre travail jusqu’à figurer sur la liste noire des humanitaires », conscientisation du facilitateur.
Entre collègues, un comportement digne
Les femmes et les hommes qui travaillent au sein du CAAP-TUJITEGEMEE se doivent respect mutuel sans discrimination de sexe. Les superviseurs hiérarchiques ne peuvent pas exploiter leurs collègues de rang inférieur. Les collègues entre eux, éviteront les violences verbales, les violences physiques, les violences psychologiques et autres harcèlements.
Enoch KISUBA, animateur au projet de la structuration des UOP exprime sa satisfaction : Je suis marié et responsable d’une famille, je comprends désormais que sur le terrain, je dois me réserver et garder l’image positive du CAAP-TUJITEGEMEE. Je suis désormais conscient des risques liés au comportement erroné, le danger qui peut attraper mon foyer. Nous savons que les pratiques sexuelles conduisent aussi à des maladies sexuellement transmissibles. Bref, respecter les principes humanitaires c’est aussi protéger ma famille et les bénéficiaires de nos activités.
Après ces échangent, les staffs sont prêts à utiliser un outil d’évaluation rapide de protection en organisant des groupes de discussion dans différents villages.
La première mission de supervision des chantiers du Programme Local de Développement à base de 145 territoires vient de se clôturer le 06 décembre en territoire de MASISI.
Sur les 82 projets au Nord-Kivu (48 écoles et 34 centres de santé), l’Agence locale d’exécution, CAAP-TUJITEGEMEE construit 9 établissements scolaires et 5 infrastructures sanitaires en territoire de MASISI. La première mission de supervision par le Chef d’antenne du Bureau Central de Coordination au Nord-Kivu, les superviseurs du CAAP-TUJITEGEMEE et le Coordonnateur du bureau d’Etude du Gouvernement provincial du Nord-Kivu a eu lieu du 29 novembre au 6 décembre 2022.
8 sites ont été visités au cours de cette mission :
L’EP KASHOPFU 2 à SAKE dans le groupement KAMURONZA,
Centre de Santé KALEMBE en groupement BASHALI MOKOTO
EP BITSI dans le Groupement MUPFUNYI-SHANGA,
EP NYAMIRAZO, Groupement MATANDA
EP NGERERO, Groupement MUPFUNYI-SHANGA
Centre de santé RUBAYA, Groupement MATANDA
EP KAUSA, Groupement BASHALI KAEMBE
Institut GORIGA, Groupement BASHALI KAEMBE
Chantier CS KALEMBE MWESO
Les Chefs de chantiers, les régisseurs et toute la communauté bénéficiaire doivent veiller sur la qualité de travail et sur la sécurité des matériaux. Jean-Faustin KASUSULA, Chef d’antenne BCeCo Nord-Kivu a rappelé à toutes les parties prenantes, surtout aux bénéficiaires que la RDC est très vaste. D’où un raison de construire des infrastructures solides et durables en faveur des communautés vivant à l’intérieur de la RDC. Plusieurs sites éloignés de la Grand-route restent inaccessibles surtout en période de pluie. Des éboulements, des ponts cassés et inondations sont enregistrés depuis novembre 2022 à RUBAYA, KINIGI, BITEETE, KANIRO, MWAMITWA, LOASHI et d’autres parts dans les zones bénéficiaires du Programme de développement.
Photo avec J-FAUSTIN KASUSULA, Chef d’Antenne BCeCo N-K
Malgré cela, l’Agence locale d’exécution fournit des efforts en impliquant les femmes et hommes des zones inaccessibles dans le transport des matériaux, ce qui facilite tant soit peu l’évolution des chantiers.
Le PDL 145T est une opportunité d’emploi
Du fait que les ouvriers et maçons sont recrutés localement dans les villages où s’effectuent les travaux de construction, plusieurs jeunes filles et garçons désœuvrés témoignent de leur disponibilité et volonté de construire leurs infrastructures et se félicitent de la diminution de la barbarie dans leurs milieux. MASISI est l’un des territoires du Nord-Kivu affectés par des milices et groupes armés. Beaucoup des jeunes diplômés ou ceux qui n’ont pas étudié, sans emploi se livrent parfois à l’alcoolisme et aux groupes armés.
« Nous remercions le Chef de l’Etat pour cette opportunité et nous lui promettons de contribuer par nos forces à la réussite de ce programme de développement. Grâce à ce chantier, moi je gagne le pain quotidien et je ne peux pas aller voler » ; témoigne un aide-maçon au chantier de l’institut GORIGA dans le village de NYAMITABA.
CAAP-TUJITEGEMEE reste optimiste à respecter le cahier de charge et le calendrier des travaux qui est de 6 mois.
Pour rappel, la pause de la première pierre pour le territoire de MASISI a été effectuée depuis le 29 septembre par le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, au site de l’EP KASHOPFU 2 à SAKE.