C’est depuis, le 01 Janvier 2024 que CAAP TUJITEGEMEE est partenaire coopérant avec PAM pour la mise en œuvre des activités de collecte des données de ciblage ou enregistrement SCOPE dans la province du Nord Kivu.
Il a été prévu dans ce projet, une formation des équipes terrain avant le lancement des activités de collecte des données ou d’enregistrement SCOPE. Cette activité a été organisée dans la ville de GOMA en faveur des 100 candidats encodeurs recrutés pour les zones de NYIRAGONGO, RUTSHURU , MASISI.
À la fin de la formation, une évaluation s’en est suivie. Ensuite, le PAM procèdera à la sélection des encodeurs et chefs d’équipes sur base des compétences et capacité de compréhensions des matières de formations apprises.
Cette évaluation permettra de faire un classement rotatif des candidats pour la première activité d’enregistrement biométrique (SCOPE) qui va suivre dans la zone et la mise à jour de la base des données des encodeurs journaliers.
Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) est un département du secrétariat de l’ONU qui sert de cadre à l’aide humanitaire et qui joue un rôle très important dans le raffermissement des acteurs humanitaires. Du 20 au 21 mars 2024, le chargé de l’information Mr Abderhamane Mounkeila d’OCHA GOMA a outillé 20 agents du CAAP-T sur la conduite des évaluations rapides multisectorielles.
Ce renforcement des capacités est une recommandation de la Coordination Nationale du Comité d’Appui à l’Auto promotion – Tujitegemee (CAAP-T), en vue d’avoir un meilleur staff capable de mener des évaluations rapides multisectorielles au profit de la communauté humanitaire en République démocratique du Congo.
L’amélioration des connaissances permet à cette équipe multisectorielle de faire une bonne lecture de la situation humanitaire dans les situations d’urgence dues particulièrement aux attaques ou affrontements armés, conflits foncier ou intercommunautaires, une catastrophe naturelle et ou une épidémie en vue de pouvoir connaître les besoins sectoriels des populations déplacées, retournées, de la communauté hôte ainsi que d’autres vulnérables présents dans sa zone affectée.
Ces affrontements ont poussé une grande partie de la population civile au déplacement forcé vers les zones moyennement sécurisées notamment dans les périphéries de la ville de Goma, la cité de Minova dans le Sud-Kivu, les groupements de Mudja et Munigi (territoire de Nyiragongo). Lors de ces incidents, les activités telles que le commerce, l’agriculture, l’élevage, la santé, l’éducation, etc. ont été paralysées dans ces zones.
Cette situation d’instabilité sécuritaire s’est accompagnée de plusieurs incidents de protection vis-à-vis de la population civile à travers les déplacements forcés, des destructions d’infrastructures sociales de base, des pertes importantes des moyens de subsistance et des biens de première nécessité de la population ; et ont exacerbé la vulnérabilité des populations, non seulement dans les communautés d’accueil, mais aussi dans celles de retour.
Les populations des groupements de Kamuronza et Mupfunyi Shanga ainsi que celles de sites qui abritaient les déplacés internes se sont dernièrement vidées à la suite des reprises des combats. La situation des nouveaux déplacés dans les sites de Bulengo, Kanyamahoro, Bushagala et Lushagala nécessite d’une part une mise à jour des besoins dans les sites qui ont été récemment envahis, car la donne des besoins n’est plus la même qu’avant l’arrivée des nouveaux déplacés ; et d’autre part, l’évaluation des besoins réels des populations déplacées internes de sites spontanément créés (Nzulo, Minova, Kalehe, Buhimba (Kinyogote), KATAZA ; Bulengo, Focolari etc.)
Au cours de la formation de deux jours, le staff du CAAP-T a acquiert des informations nécessaires sur l’utilisation de l’outil Ethools pour la veille humanitaire et l’outil Kobo collect afin de réaliser un travail efficace dans la gestion des données des personnes auprès desquelles seront menées des enquêtes.
Pour Olivier BYAMUNGU, Secrétaire Exécutif du CAAP-T, en période de crise due à une catastrophe naturelle, conflits armés avec mouvements de population ou due à une épidémie, désormais « l’équipe CAAP-T devra réaliser des ERM d’une manière professionnelle, surtout que nous disposons d’un équipement de technologie de pointe devant nous servir pour un travail de qualité utilement au profit de la communauté entière ».
1) Perturbations et arrêts brusques des formations 2e génération.
2) les Paysans Innovateurs et agriculteurs de la 2e génération sont dispersés puisque après les affrontements dans le village KASHENDA-RUNYANA, surtout dans le haut plateau, chaque PI et agriculteurs 2e génération sont parti dans les coins jugés libres et sécurisés.
3) Abandon et perte des matérielles créations PIP 2e génération
4) Les champs abandonnés : pas de suivi, accès très limité, les produits agricoles volés dans les champs et dans les ménages puisque la plupart sont des zones sous occupation des groupes armés
5) Perte et vol des petits bétails (chèvres, porcs, moutons, poules, dindons, …)
6) Vente à la jachère des bétails (à un prix très négligé) surtout que le coût de vie dans les zones de déplacement est très élevé.
7) Retour timide de la population dans la zone/ village.
Trois décennies durant, la RDC, essentiellement dans sa partie orientale, connait des conflits de manière continue qui sont à la base des déplacements massifs de population. D’innombrables ménages au Nord-Kivu vivent dans une vulnérabilité accentuée. Avec la reprise des affrontements entre le Mouvement du 23 mars, « M23 » et les FARDC, dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo d’une part, et l’activisme des groupes armés dans la partie Nord de la province, particulièrement dans le territoire et Beni ville, les mouvements de population s’intensifient davantage.
Depuis le 28 décembre 2023, CAAP-Tujitegemee a signé avec le PAM un nouvel accord de coopération terrain. Ce projet de 12 mois consiste à mettre en œuvre les activités de « collecte des données pour les ciblages et enregistrement SCOPE des bénéficiaires pour les distributions générales des vivres et CBT ». C’est un privilège pour nous d’étendre notre partenariat avec le PAM au-delà du Programme Résilience », déclare Monsieur Olivier BYAMUNGU, Secrétaire Exécutif du CAAP-T, lors de l’atelier d’induction des nouveaux staffs recrutés.
Les activités de ciblage et distribution seront effectuées dans les zones de santé des territoires de BENI (Oicha, Mabalako, Kyondo et Beni) ; de LUBERO (Butembo, Musienene, Katwa, Kayna, Alimbongo et Masereka) ; de MASISI (Mweso, Masisi, Katoyi et Kirotshe) ; RUTSHURU (Birambizo, Rutshuru et Rwanguba) ; de WALIKALE (Pinga, Kibua, Walikale) ; de NYIRAGONGO et dans la ville de GOMA.
Avec ce partenariat, dans le cadre de réponses aux urgences, le PAM veut répondre à sa mission de « sauver de vies et de préserver les moyens d’existences des populations vulnérables » affectés dans les crises dues aux conflits armés.
L’équipe projet notamment les enquêteurs et encodeurs journaliers sont formés par le PAM pour collecter des données de vulnérabilité afin d’établir de listes de bénéficiaires en utilisant des outils de la nouvelle technologie de l’information et communication. Afin d’établir correctement ces listes, ils sont appuyés par des relais communautaires pendant le processus de collecte des données et enregistrement biométrique.
Les données collectées répondant aux critères des vulnérabilités permettent au PAM d’évaluer la vulnérabilité des ménages liée à l’insécurité alimentaire et d’établir les listes des personnes bénéficiaires selon les critères fixés et qui recevront l’assistance en 2024. Selon le besoin, 652. 500 personnes recevront des vivres et 216. 800 recevront du cash. Au total un minimum de 869. 300 bénéficiaires sont à atteindre par le partenaire de coopération à la fin du projet.
CAAP-TUJITEGEMEE, partenaire coopérant, s’engage à mettre en œuvre les activités de ce projet avec professionnalisme et en respectant les principes humanitaires. Pendant 4 jours de formation soit du 06 au 09 février 2024, les staffs ont été capacités sur la méthodologie de mise en œuvre des activités, les différentes procédures et politiques internes de gestions administratives, financières et logistiques ; particulièrement la politique anti-fraude et lutte contre la corruption, la prévention et protection contre les abus et exploitation sexuelle, les règles standards de sécurité, etc.
Pour cette deuxième année qui vient de commencer, en partenariat avec ZOA, pour la mise en œuvre du Projet TRIDE (Transition pour le Développement Inclusif à l’Est de la RDC), CAAP-TUJITEGEMEE vient de réaliser diverses activités avec les agriculteurs de la chefferie des Bahunde en territoire de MASISI. Parmi ces activités on note la distribution de 35.000 arbres en janvier, ce qui clôture la première phase de distribution d’arbres et le traçage des courbes de niveau dans la plantation de Don Bosco à SHASHA. Lundi 29 janvier 2024, l’équipe GIRE (Gestion intégrée des ressources en Eau) a organisé à BWEREMANA, une séance de restitution et de validation du plan de gestion des bassins versants au niveau des Notabilités.
C’est dans la logique d’impliquer les autorités étatiques et coutumières, les membres des comités GIRE et leurs représentants de la chefferie des BAHUNDE.
60 membres des comités GIRE dont 9 femmes, les autorités locales étatiques et coutumières qui ont participé à cet atelier ont validé le plan de de gestion du bassin versant de SHASHA.
Après cette activité, nous notons une prise de conscience sur la GIRE par la communauté de SHASHA, KILUKU et KITUVA à travers ce plan.
CAAP-TUJITEGEMEE poursuit la réalisation des objectifs de la Gestion Intégré des Ressources en Eau (GIRE) et le Plan Intégré Paysan (PIP) dans la chefferie des Bahunde en territoire de MASISI.
Notre organisation a pour mission de contribuer à la lutte contre la pauvreté et l’extrême misère par la formation, l’appui, l’encadrement et l’accompagnement des initiatives locales d’autopromotion pour améliorer leurs capacités de lute contre la pauvreté.