Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) est un département du secrétariat de l’ONU qui sert de cadre à l’aide humanitaire et qui joue un rôle très important dans le raffermissement des acteurs humanitaires. Du 20 au 21 mars 2024, le chargé de l’information Mr Abderhamane Mounkeila d’OCHA GOMA a outillé 20 agents du CAAP-T sur la conduite des évaluations rapides multisectorielles.
Ce renforcement des capacités est une recommandation de la Coordination Nationale du Comité d’Appui à l’Auto promotion – Tujitegemee (CAAP-T), en vue d’avoir un meilleur staff capable de mener des évaluations rapides multisectorielles au profit de la communauté humanitaire en République démocratique du Congo.
L’amélioration des connaissances permet à cette équipe multisectorielle de faire une bonne lecture de la situation humanitaire dans les situations d’urgence dues particulièrement aux attaques ou affrontements armés, conflits foncier ou intercommunautaires, une catastrophe naturelle et ou une épidémie en vue de pouvoir connaître les besoins sectoriels des populations déplacées, retournées, de la communauté hôte ainsi que d’autres vulnérables présents dans sa zone affectée.
Ces affrontements ont poussé une grande partie de la population civile au déplacement forcé vers les zones moyennement sécurisées notamment dans les périphéries de la ville de Goma, la cité de Minova dans le Sud-Kivu, les groupements de Mudja et Munigi (territoire de Nyiragongo). Lors de ces incidents, les activités telles que le commerce, l’agriculture, l’élevage, la santé, l’éducation, etc. ont été paralysées dans ces zones.
Cette situation d’instabilité sécuritaire s’est accompagnée de plusieurs incidents de protection vis-à-vis de la population civile à travers les déplacements forcés, des destructions d’infrastructures sociales de base, des pertes importantes des moyens de subsistance et des biens de première nécessité de la population ; et ont exacerbé la vulnérabilité des populations, non seulement dans les communautés d’accueil, mais aussi dans celles de retour.
Les populations des groupements de Kamuronza et Mupfunyi Shanga ainsi que celles de sites qui abritaient les déplacés internes se sont dernièrement vidées à la suite des reprises des combats. La situation des nouveaux déplacés dans les sites de Bulengo, Kanyamahoro, Bushagala et Lushagala nécessite d’une part une mise à jour des besoins dans les sites qui ont été récemment envahis, car la donne des besoins n’est plus la même qu’avant l’arrivée des nouveaux déplacés ; et d’autre part, l’évaluation des besoins réels des populations déplacées internes de sites spontanément créés (Nzulo, Minova, Kalehe, Buhimba (Kinyogote), KATAZA ; Bulengo, Focolari etc.)
Au cours de la formation de deux jours, le staff du CAAP-T a acquiert des informations nécessaires sur l’utilisation de l’outil Ethools pour la veille humanitaire et l’outil Kobo collect afin de réaliser un travail efficace dans la gestion des données des personnes auprès desquelles seront menées des enquêtes.
Pour Olivier BYAMUNGU, Secrétaire Exécutif du CAAP-T, en période de crise due à une catastrophe naturelle, conflits armés avec mouvements de population ou due à une épidémie, désormais « l’équipe CAAP-T devra réaliser des ERM d’une manière professionnelle, surtout que nous disposons d’un équipement de technologie de pointe devant nous servir pour un travail de qualité utilement au profit de la communauté entière ».
Le bassin versant de SHASHA est l’un des bassins catastrophiques du groupement Mupfunyi Shanga en territoire de MASISI. Ici c’est dans la chefferie des BAHUNDE sur la route nationale numéro 2.
La nuit du mercredi 08 novembre, une forte pluie a causé d’énormes dégâts dans le village KITUVA (BUHUNGA et SHASHA) ; Kituva est un village riverain du lac Kivu. Des éboulements des terres et fortes inondations ont envahi des maisons d’habitations des populations et en ont détruit 67.
Les faits ont eu lieu entre 20h et minuit, heures de dormir. Les femmes enceintes, les enfants, les personnes de troisième âge et les personnes handicapées ont vécu le pire calvaire de la situation, renseignent les rescapés de cette catastrophe interrogés sur place.
« Des grosses pierres emportées dans les eaux ont blessé certains habitants de KITUVA cette nuit et endommagé les plantes dans certains champs », témoigne MUHINDO, un jeune rencontré jeudi en pleine réhabilitation de sa maison détruite.
Dans son rapport d’évaluation rapide, Caap-Tujitegemee rapporte aussi que des motos, bêtes et le reste des objets de ménages ont été ravagés. Cette situation empêche aux écoliers et élèves de se rendre à l’école, sachant qu’ils n’ont plus de fournitures scolaires moins encore d’uniforme.
L’axe bord-du Lac du territoire de MASISI est victime des régulières inondations surtout en période pluvieuse. Au total 6 personnes ont perdu leurs vies depuis Avril 2022 à la suite des débordements des inondations.
Depuis 2022, CAAP-TUJITEGEMEE travaille avec ZOA dans le projet de transition pour le développement inclusif à l’Est de la RDC TRIDE sous les volets PIP « le Plan Intégré Paysan » et GIRE « Gestion Intégrée des Ressources en Eau. Ce projet encourage les paysans à protéger l’environnement en pratiquant des nouvelles méthodes dans l’agriculture pour la protection du sol.
Les équipes du projet TRIDE qui constate les dégâts à KITUVA continue à proposer des solutions durables pour l’éradication des éboulements des terres et érosions qui se répètent à KITUVA et dans le reste du territoire de MASISI au Nord-Kivu.
Chaque année, nous contribuons au bien-être des communautés qui bénéficient de nos activités sur le terrain. La journée mondiale de l’aide humanitaire pour cette année (19 Août, 2023) est une occasion pour nous de révéler aux nouveaux agents humanitaires qui sont sous-informés des principes de base pour le respect des droits des bénéficiaires. Nous travaillons avec l’appui du PAM sur un projet phare au profit des populations vulnérables du Nord-Kivu.
Les thématiques sur la PEAS nous permet de respecter les principes humanitaires, éviter toute forme d’abus et de harcèlement entre collègue et surtout de traiter avec dignité les bénéficiaires des actions humanitaires. Nos staffs s’engagent à dénoncer les cas des abus, exploitation et harcèlements sexuels dans la communauté et ne doivent en aucun cas en être auteur n’y en être impliqué.
Sachant que nos bénéficiaires sont précieux à nos propres yeux et ceux de nos bailleurs des fonds, aujourd’hui nous partageons une vidéo avec eux et encourageons les acteurs humanitaires du monde à respecter les droits des bénéficiaires.
Du 5 au 6 mai 2023, L’ONG CAAP-TUJITEGEMEE et le programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation(PDDRCS) ont conjointement animé un atelier à Goma sur la compréhension du programme et sa stratégie nationale au profit de leurs agents et d’autres acteurs humanitaires du Nord-Kivu.
La particularité de cette séance de travail a été l’appréhension de la nouvelle approche du PDDRCS ainsi que sa compréhension pragmatique par les participants.
Tommy TAMBWE USHINDI, coordinateur national du PDDRCS a, lui-même présenté le DDR 4 qui prend en compte les familles d’accueil de l’ancien combattant ainsi que la communauté dans laquelle celui-ci doit s’intégrer. Différemment des programmes de Désarmement, démobilisation et réinsertion précédents, le PDDRCS ne se focalise pas qu’à l’ancien combattant.
Il se démarque par la capitalisation des opportunités offertes par la communauté pour l’ancien combattant qui doit constituer un atout social. En effet, il est ici question d’user des compétences de l’ex-combattant pour des projets de développement de la communauté.
Une fois réintégré dans la communauté, l’ancien combattant ne fait pas objet d’exclusion vu qu’en amont, sa famille est déjà disposée à le réintégrer avec ses compétences professionnelles qui vont assurer sa stabilisation.
C’est dans cette logique que le PDDRCS prépare un environnement favorable à l’ancien combattant dans sa communauté pour son épanouissement socio-économique afin de se rassurer qu’il n’ait pas des idées de reprendre les armes.
Il constitue, à cet effet, un atout pour les projets de développement de sa communauté. CAAP-TUJITEGEMEE a capitalisé l’approche communautaire du PDDRCS comme une valeur ajoutée pour ses projets de réintégration communautaire des anciens combattants dans la province du Nord-Kivu notamment théâtre des conflits armés avec plus de soixante groupes armés.
Dans son allocution devant la presse après la clôture de l’atelier, le coordonnateur national du PDDRCS a lancé un appel patriotique à tous les jeunes du Nord-Kivu en vue de leur prise de conscience pour la paix.
Tommy Tambwe Ushindi pense qu’il y a le temps pour la guerre, pour les conflits et un temps pour la paix et la construction.
Il est confiant du retour de la paix via l’engagement de jeunes à déposer les armes et intégrer le PDDRCS. Ce, pour l’amélioration des conditions de vie des populations de l’est dans la RDC.
Pour Tommy, il est temps de travailler ensemble main dans la main pour que la paix revienne en RDC. Le PDDRCS s’était déjà lancé dans le désarmement et la démobilisation des Combattants cantonnés à Mubambiro en territoire de Masisi.
Il ne restait que la phase de réinsertion. La résurgence du M23 a freiné le processus à cause de l’occupation des localités dans les territoires de Nyiragongo, Masisi et Rutshuru ainsi que la coupure du trafic sur les routes Goma-Rutshuru-Kanyabayonga et Goma-Sake-Masisi-Walikale.
Avec l’approche communautaire, la réintégration doit se passer dans les milieux d’origine ou familles d’accueil (zones de retour) des anciens combattants.
Il sied de préciser que le processus de réinsertion passe par une identification méticuleuse des combattants car seuls les congolais sont pris en compte par le PDDRCS.
Des combattants des forces étrangères qui seraient dans le rang du M23 ne sont pas donc concernés, a indiqué Monsieur Tommy Tambwe Ushindi. La RDC compte pendant ce temps plus de 250 groupes armés dont 14 étrangers.
Le défi PDDRCS nécessite une prise de conscience collective du peuple congolais qui a le devoir d’accompagner cette initiative pour la restauration de la paix.
CAAP-TUJITEGEMEE qui lutte contre la pauvreté et pour l’autonomisation accompagne le PDDRCS pour s’offrir un environnement favorable aux projets de développement de la communauté a rassuré Olivier BYAMUNGU, son Secrétaire Exécutif.
Les staffs du CAAP-TUJITEGEMEE à WALIKALE viennent d’être renforcés en capacité sur la protection contre l’exploitation et abus sexuels. Sachant que le Programme Alimentaire Mondial, PAM, notre partenaire est l’une des organisations qui promeut la dignité et les valeurs humaines dans toutes ses zones d’intervention, nos équipes déployées partout en RDC sont outillées sur la prévention et la protection.
Les thématiques sur la PEAS leur permettent de respecter les principes humanitaires, éviter toute forme d’abus et de harcèlement entre collègue et surtout de traiter avec dignité les bénéficiaires des actions humanitaires. Nos staffs s’engagent à dénoncer les cas des abus, exploitation et harcèlements sexuels dans la communauté et ne doivent en aucun cas en être auteur n’y en être impliqué.
Pendant une session de formation au bureau CAAP-TUJITEGEMEE de Walikale centre, Christophe MUTAKA, expert Genre de notre organisation est revenu sur les risques que court un agent d’une organisation humanitaire qui ne respecte pas les principes humanitaires. Cette session de conscientisation a été à la base des échanges et discussions.
Un humanitaire ne participera pas aux abus et n’en sera pas auteur
Les participants à cette vive discussion ont échangé sur plusieurs cas observés dans le territoire de WALIKALE mais non-dénoncés, non-documentés et dont les auteurs n’ont jamais été sanctionnés.
« En vous livrant dans des pratiques interdites, vous-vous exposez, vous exposez l’image de votre organisation et vous risquez de perdre votre travail jusqu’à figurer sur la liste noire des humanitaires », conscientisation du facilitateur.
Entre collègues, un comportement digne
Les femmes et les hommes qui travaillent au sein du CAAP-TUJITEGEMEE se doivent respect mutuel sans discrimination de sexe. Les superviseurs hiérarchiques ne peuvent pas exploiter leurs collègues de rang inférieur. Les collègues entre eux, éviteront les violences verbales, les violences physiques, les violences psychologiques et autres harcèlements.
Enoch KISUBA, animateur au projet de la structuration des UOP exprime sa satisfaction : Je suis marié et responsable d’une famille, je comprends désormais que sur le terrain, je dois me réserver et garder l’image positive du CAAP-TUJITEGEMEE. Je suis désormais conscient des risques liés au comportement erroné, le danger qui peut attraper mon foyer. Nous savons que les pratiques sexuelles conduisent aussi à des maladies sexuellement transmissibles. Bref, respecter les principes humanitaires c’est aussi protéger ma famille et les bénéficiaires de nos activités.
Après ces échangent, les staffs sont prêts à utiliser un outil d’évaluation rapide de protection en organisant des groupes de discussion dans différents villages.